Après une première étape lors de laquelle il a ressenti de bonnes sensations et montré qu’il était en mesure de rivaliser aux avant-postes, ne laissant finalement échapper que d’un cheveu une place dans le Top 5, Pep Costa est à présent dans les starting-blocks de la deuxième manche. Une manche dont le coup d’envoi aura lieu, comme prévu, ce 1er septembre à 14 heures, mais dont le tracé vient d’être modifié par la direction de course de l’épreuve en raison de tout petits airs annoncés au nord des côtes Espagnoles. Exit donc la marque au large du cap Finisterre. Cette dernière est remplacée par le contournement des îles Sisargas, à proximité de La Corogne. A la clé, un parcours réduit de 615 à 515 milles mais certainement pas avec moins de pièges à déjouer. Le skipper de VSF Sports, actuellement 15e au classement provisoire à seulement 5 minutes et 34 secondes du leader, le sait, les derniers milles, notamment, risquent bien d’être cruciaux mais il est prêt et parfaitement serein !
Le premier round de la Solitaire du Figaro Paprec a connu un épilogue pour le moins épique mais finalement conforme à ce que l’on pouvait attendre à Gijón qui s’est montrée fidèle à sa réputation. En effet, après s’être littéralement éclatée après le passage de la pointe Bretagne, dans le golfe de Gascogne, la flotte s’est finalement regroupée à quelques longueurs de la ligne d’arrivée, tant et si bien que tous les concurrents ont bouclé les 615 milles du parcours dans un mouchoir de poche au terme de quatre jours de mer. « Les écarts sont infimes. Pour preuve, les 21 premiers se tiennent en moins de sept minutes au classement général provisoire. Pour ma part, je suis content de ce que j’ai fait. Je me suis senti bien sur l’eau. J’ai eu de très bonnes sensations du début à la fin. J’ai suivi mon plan, je ne me suis jamais mis dans le rouge et je n’ai pas pris trop de risques. Pour finir, je pense avoir bien navigué. Bien sûr, j’ai commis quelques petites erreurs, notamment une à la fin qui m’a coûté la 5e place, mais jamais de très grosses. Tous les objectifs que je m’étais fixés avant le départ ont été rempli », a résumé le skipper de VSF Sports qui a, de fait, très bien tiré son épingle du jeu lors de ce premier volet et montré qu’il était en forme. « L’important, ce n’est pas le classement mais l’écart de temps, surtout après une étape aussi longue. L’essentiel était de ne pas perdre la Solitaire sur cette première étape. Là, on repart clairement de zéro et c’est parfait ainsi », a détaillé le Barcelonnais, visiblement bien reposé et d’ores et déjà impatient de reprendre le large. « Je repars sur cette deuxième manche dans la même optique que sur la première. Je vais prendre les difficultés les unes après les autres. En somme, je vais essayer de ne pas trop me projeter et naviguer posément », a souligné Pep, déterminé, comme à son habitude, à donner le meilleur de lui-même.
Une fin de deuxième étape possiblement redoutable
« Entre Le Havre et Gijón, j’ai pu me rassurer sur ma vitesse et constater que j’étais capable de trouver des solutions quelle que soit la situation. Je sens que j’ai beaucoup à donner même si je garde en tête que la Solitaire ne fait que commencer ! », a relaté le skipper de VSF Sports qui, comme les autres, a dû s’adapter au nouveau parcours proposé par la direction de course de l’épreuve. Un changement opéré en raison des conditions particulièrement mollassonnes annoncées ce dimanche au nord de l’Espagne. « Malgré cette modification, on va partir dans du très petit temps. Ce ne sera pas facile de s’extirper des côtes Cantabriques. La première nuit promet d’être assez compliquée et surtout un peu longue ! Ensuite, heureusement, un flux de nord-ouest généré par un petit front va nous faire aller un peu tout droit qu’à l’archipel Sisargas. La traversée retour du golfe de Gascogne devrait, elle, se faire au portant, mais rien n’est encore très calé. Tout dépendra de l’évolution de l’anticyclone des Açores mais aussi d’une petite dépression plantée sur l’Espagne. Ce qui pose toutefois véritablement question, c’est le finish. Pour l’heure, les incertitudes demeurent mais ça promet d’être très mou et on sait qu’à l’embouchure de la Gironde, les courants pèsent généralement lourd dans la balance. Les derniers milles ne seront assurément pas simples et à mon sens l’étape risque de se jouer là. Il faudra, une fois encore, savoir faire preuve d’opportunisme mais aussi réussir à garder de la lucidité jusqu’au bout », a détaillé Pep Costa qui devrait, selon les derniers routages, se présenter su r la ligne d’arrivée à Royan dans la journée du jeudi 5 septembre.
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