Tête froide et poings serrés
- Louise LIECHTMANEGER
- 4 nov.
- 2 min de lecture
Transat Café L’Or Le Havre - Normandie 2025
Class40 - Etape 2 : La Corogne - La Martinique
Partis samedi dernier de La Corogne pour la seconde étape de la Transat Café L’Or Le Havre - Normandie, Pep Costa et Pablo Santurde del Arco ont immédiatement replacé leur Class40 VSF Sports dans la dynamique du groupe de tête. Si la première manche entre Le Havre et la Galice avait été virile, l’Atlantique ne s’adoucit pas pour autant sur ce deuxième acte. Depuis qu’ils ont franchi le cap Finisterre, ils ont déjà encaissé deux passages de front successifs, et tout cela n’est que l’ouverture. Ce matin, ils récupèrent un peu - mer rangée, vent stable - mais ce répit est minuscule à l’échelle de ce qu’ils vont chercher : la route nord. Celle des dépressions, celle des trains d’ouest, celle du chemin direct. Une option risquée, exigeante, mais potentiellement payante.

©G.Lebec / VSF Sports
Les dépressions comme terrain de jeu
Depuis hier, le duo espagnol a successivement dû traverser deux systèmes frontaux. Du vent fort, beaucoup d’eau sur le pont et zéro marge d’erreur. « On a composé avec des rafales jusqu’à 48 nœuds, c’était très costaud, on a vraiment dû tout donner », confie Pep. Il résume avec cette formule : « on sort les casques lourds ».
Pour l’instant, ils peuvent encore naviguer sans passer en mode “armure intégrale” - combinaisons sèches, cagoules, visières - mais chacun à bord sait très bien qu’on n’en est plus très loin. Ce matin, c’est presque “silencieux” en comparaison.
« On souffle quelques heures : il y a entre 13 et 15 nœuds, c’est parfaitement gérable et ça permet de se reposer un peu. Mais cet après-midi, on repart dans le solide, un nouveau front va nous tomber dessus. » Ils le savaient, ils l’ont choisi, ils l’assument. « L’option nord, ça demande de l’engagement. On y va toutefois sans hésiter. »
Choisir le dur pour viser le plus direct
Cette Transat Café L’Or est une édition copieuse pour les Class40. Aucun répit, jamais. Et l’écart se fera à la lucidité. « La route nord est difficile, mais c’est aussi celle qui peut être plus efficace : beaucoup plus tard, tout en fin de parcours, il y aura peut-être une vraie fenêtre pour basculer vers le sud et tirer tout droit sur la Martinique. En tous cas, c’est là-dessus que l’on mise », décrypte le Catalan.
Pep dit les choses simplement : « On est un peu fatigués, oui, mais tout va bien. Il faut rester très précis. Le niveau d’engagement doit être énorme, parce que si tu ne donnes pas le maximum, tu perds très vite de précieux milles. » Face à un océan qui balance du volume, ils gardent la tête froide. « On est contents d’être où on est, on fait les choses ‘step by step’, du mieux possible. » Le duo de VSF Sports joue le coup dur, le coup direct, le coup ambitieux. Et il le sait : sur une transat, ces décisions de début de manche peuvent faire l’histoire d’une arrivée.
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