Pep Costa solide aux avant-postes !

Trois jours après avoir quitté les Açores pour la deuxième étape de la course Les Sables – Horta – Les Sables, Pep Costa poursuit une très belle progression en solitaire à bord de son Class40 VSF Sports. Le jeune skipper catalan, déjà auteur d’un excellent départ, confirme jour après jour sa solidité aux avant-postes. Actuellement deuxième au pointage, il reste

fermement ancré parmi les leaders, dans un contexte météo qui ne laisse aucun répit.

©Vincent OLIVAUD / Les sables - Horta 2025

Depuis le départ mardi, la flotte a d’abord dû affronter une situation instable, marquée par des vents faibles, erratiques et bien souvent éloignés des modèles. Une séquence piégeuse, qui a immédiatement imposé de la lucidité et des choix tranchés. Pep Costa ne s’en est pas caché : « La phase précédente était assez pénible. Pas tant à cause du manque de vent, mais à cause de son instabilité. Tu ne savais jamais si tu allais rester collé ou repartir, c’était usant nerveusement. »

Il a pourtant su tirer son épingle du jeu, en parvenant à accrocher au bon moment un petit couloir de nord-ouest, salvateur. « Je suis content d’avoir réussi à me glisser juste dans le vent que je visais, sans me retrouver piégé derrière. Je me suis vraiment arraché pour rester sur une route tendue. »

Depuis hier soir, les vitesses sont reparties à la hausse. Sous gennaker, les Class40 filent désormais à bonne allure, et le skipper de VSF Sports en profite pour engranger des milles dans une mer plus maniable. « Cette nuit était incroyable », raconte-t-il. « L’une des plus belles que j’aie vécues en mer : pleine lune, mer plate, bonne visibilité, le bateau glissait. Et ça m’a permis de me reposer un peu aussi. » Mais la course reste ouverte, et les écarts se creusent.

Tandis que les plus avancés parviennent à rester proches de la route directe, plusieurs concurrents sont contraints de remonter au nord, allongeant sensiblement leur trajectoire. « Pour ce qui me concerne, l’objectif, maintenant, c’est de continuer à glisser vers le nord-est, pour exploiter un flux généré par une dépression thermique sur l’Espagne. Ensuite, il faudra remonter vers le nord, se placer devant une dépression, puis gérer le passage du front. Ce ne sera pas simple, mais je fais tout pour garder une trajectoire propre. »

Lucide et concentré, le marin reste appliqué. Il poursuit son apprentissage du solitaire avec méthode, cherchant à ménager sa monture tout en restant performant. « C’est très positif. J’apprends encore beaucoup, je découvre le bateau dans des situations nouvelles. J’essaie d’arriver au plus tôt, je me donne au maximum. » À mi-parcours, le skipper catalan signe pour l’instant une très belle prestation. Mais la route jusqu’aux Sables-d’Olonne reste semée d’embûches, et la vigilance reste de mise.